Un point de vue subjectif sur les tables rondes de Laval Virtual 2016 (2/3)

LavalVirtual2016_11Pour ce second article sur les tables rondes de Laval Virtual 2016 je me concentrerai sur les thématiques du jeudi 24, la « médiation culturelle et scientifique » et l’ « agroalimentaire et nutrition ». Comme pour le précédent compte rendu, je chercherai moins à être exhaustif qu’à mettre en avant les points qui m’ont interpellés !

Médiation culturelle et scientifique

Les discussions dans ce domaine ont été assez proches de ceux qui nous avons connu en 2014 sur le thème de la culture et du patrimoine. Ce n’est pas vraiment original mais la question centrale reste la place de l’outil technologique dans la mission de médiation. On surfe d’ailleurs sur une vraie ambiguïté puisque l’attrait des technologies est forte mais, en même temps, la prudence (ou même la peur) fait penser que ces outils sont là pour remplacer les médiateurs ! Les intervenants ont été toutefois d’accord pour dire que la technologie, aussi perfectionnée soit-elle, n’est pas une réponse universelle à TOUS les problèmes.

Il est clair que la place du public évolue puisqu’il a aujourd’hui des accès simples et gratuits à la connaissance, ou du moins à l’information. La médiation collaborative est une voie intéressante mais sa gestion reste assez compliquée. Elle passe en particulier par un développement des contenus ouverts (open source?) et par la mise en place d’animation de communautés spécifiques.

watching-jaunt-photoQuel peut être le rôle des médiateurs et comment change-t-il ? Encore un fois, nous n’avons pas apporté de réponses simples 🙂 On peut noter tout de même que la prise en main d’outils technologiques ne se fait pas toute seule, en tout cas pour le moment. A moyen terme, le rôle du médiateur sera sur l’aide à la réflexion et à la compréhension d’information brutes récupérées de manière hétérogène. Quand des assistants intelligents pourront faire ce travail, la question se reposera (et probablement dans un tas d’autres domaines).

Il semble clair que la formation des médiateurs est la base de la transformation du métier, et que beaucoup de choses restent à faire ! Les profils sont de plus en plus hybrides, par effet de génération, et c’est peut être par là que viendra la transformation (en douceur) du métier.

Agroalimentaire et nutrition

relationCette table ronde fut pour moi une des plus intéressantes de Laval Virtual car elle porte sur un thème à défricher dans les thématiques du salon. Nous avons d’ailleurs plus parler de numérique en général que de RA/RV en particulier, même si des expériences ont été décrites (magasins en 3D, packaging interactifs, etc.)

Plusieurs constats ont été fait. Les producteurs sont des utilisateurs des technologies numériques, que ce soit pour faciliter leur travail ou pour faire du lien avec les consommateurs dans le cadre des circuits cours par exemple. Les consommateurs sont également rompus à l’usage des technologies et en demandent toujours plus. Entre les deux, le situation est plus complexe. Les industries agroalimentaires sont connectées, produisent des données mais ont du mal à les ouvrir et à la partager. Les distributeurs eux se focalisent sur les aspects marketing. Bref, la chaîne des données de la production à la consommation est loin d’être simple et complète.

C’est d’autant plus dommage qu’un vrai besoin de transparence est demandé par le consommateur. Il suffit de se rappeler la listes des « scandales » de ces dernières années pour comprendre la perte de confiance dans l’industrie agroalimentaire. Cette transparence sur les méthodes et les moyens de production semble donc impérative à court terme. Les technologies de RA (augmentation d’information sur le packaging, découverte pédagogique des méthodes de production) et de RV (visite virtuelle des usines, compréhension de fonctionnement des machines) sont là un véritable soutient.

accenture-augmented-reality-customer-experience-drive-growth-smallLa question qui s’est posée tiens également à la différence d’échelle de temps entre le désirs des consommateurs et l’évolution de la filière agroalimentaire. En plus clair, cette dernière va-t-elle proposer rapidement des solution ou va-t-elle se faire dépasser par des startups plus agiles ? Un bon exemple est celui des scanners alimentaires dont on parle beaucoup depuis un an et qui vont permettre de vérifier la composition des aliments. L’industrie arrivera-t-elle à rendre se concept obsolète en étant suffisamment honnête et transparente ? La question reste ouverte.

Comme dans la plupart des domaines, il reste difficile de faire des prédictions sur les évolutions même à moyen terme. On peut cependant imaginer que la confiance du public ne va pas se restaurer en un an, et donc qu’il reste un beau champ de jeux aux entreprises numériques qui veulent apporter de l’information « neutre » aux consommateurs.

Alternative proteins explorer | AR true beliver (with facts) | Part-time Chief Metaverse Officer (#ItsAJoke)
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