Google Glass et entreprise : Quels besoins, quelles contraintes [1/3]

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On assiste depuis quelques mois à une avalanche de communications sur des projets pilotes d’utilisation des Google Glass dans le monde de l’entreprise. Il devient difficile de savoir si les entreprises cherchent à résoudre des problèmes d’interfaces entre les données et les utilisateurs, ou à être « les première à« . Dans une petite série d’articles je vous propose de faire le tour du problème. Commençons par imaginer les raisons d’aller vers des Google Glass.

Si vous n’avez pas entendu parler des Google Glass depuis deux ans, vous êtes probablement un authentique débranché 🙂 Petit rappel : Les Google Glass ont été annoncé en 2012 et poursuivent depuis une phase d’éternelle bêta (comme les autres produits Google). Depuis mi-2013 environ, l’API a été rendue public et des applications ont commencé à voir le jour. On attend encore la date officielle de la sortie grand public, probablement en 2015 pour un prix entre 800€ et 1300€.

Mais dans quelles conditions de tels appareils peuvent-ils avoir un intérêt en entreprise ? En voici une liste non exhaustive :

  • Avoir une ou deux mains prises dans l’exécution de son travail. Cela parait évident puisque les lunettes se portent sur le nez 🙂 On peut considérer que l’usage des mains doit être »obligatoire » pour être qualifié de besoin. J’utilise mes mains pour écrire cet article mais j’ai la possibilité de les utiliser à autre chose sans problème majeur.
  • Avoir besoin de recevoir ou transmettre de l’information numérique en temps réel. On peut en effet utiliser cette information directement dans son travail ou bien recueillir des données de type images ou vidéos.
  • Ne pas avoir la possibilité d’accéder à des écrans pour consulter des information. On peut par exemple ne pas pouvoir détourner les yeux au cours d’un processus ou opérer dans un endroit ou l’installation d’écrans (même temporaires) serait trop compliqué ou trop coûteux.
Dr. Steve Horng - Beth Israel Deaconess Medical Center - Boston - photo  John Halamka
Dr. Steve Horng – Beth Israel Deaconess Medical Center – Boston – photo
John Halamka

En débordant un peu du sujet et dans le cas où on aurait à disposition des lunettes adaptées à l’utilisation de réalité augmentée avec reconnaissance d’images, on peut aussi imaginer un besoin de gestes techniques liés à un objet. L’exemple le plus simple est le diagnostic et la réparation d’un moteur de voiture en suivant les indiquant de ses lunettes. Pour ma part, je ne considère pas la Google Glass comme un appareil adapté à la réalité augmentée. Si vous voulez savoir pourquoi je vous invite à lire cet article de Steve Mann qui le décrit bien mieux que je ne pourrais le faire !

Voici la vision du problème par Adrien Delepelaire, project manager chez faberNovel.

Il y a aussi quelques contraintes à prendre en compte dans l’utilisation des Google Glass. Je laisse volontairement de coté les limites techniques (connexion, puissance, autonomie, etc.) qui seront résolues à plus ou moins long terme. Concentrons nous sur trois problèmes potentiels :

  • L’occultation du champ de vision. Même si l’écran ne couvre qu’une partie limitée du champ de vision, cela peut poser des problèmes d’occultation dans certaines conditions, comme la conduite automobile ou les positions de travail dangereuses.
  • La perturbation de l’attention. Contrairement à un smartphone ou même à un simple support papier, il est impossible de détourner les yeux d’une paire de lunettes. Dans certaine conditions où la concentration est importante (de manière soutenue ou ponctuelle) les informations affichées à l’écran peuvent être des sources de distractions.
  • Les interaction limitées. Il n’est pas simple d’interagir avec les données présentes sur l’écran d’une Google Glass. On peut utiliser la fonction tactile présente sur la branche de la lunette (mais il faut avoir une main disponible), contrôler les opérations par la voix (avec toutes les contraintes d’environnement que cela implique) ou par des gestes de la tête (ce qui entraîne d’autres contraintes).

Procore-Google-Glass-construction-workerUne dernière contrainte à garder en tête en lien avec les problèmes exposés ci-dessus est la petite taille de l’écran qui équivaut environ à une surface de 60 cm de diagonale vue à 2,5m. L’ergonomie à penser pour les applications est donc très particulière. Dans la plupart des cas, les applications logiciels développées pour le monde professionnel ne sont pas les plus simples ni les plus dépouillées. Le tendance semble plutôt à mettre le maximum d’informations dans le minimum de place …

Nous verrons dans le prochain article quelques exemple d’utilisation des Google Glass et le lien avec les besoins présentés ici.

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