Retour sur Virtuality 2022 : une évolution du Metaverse ?

Après une journée riche en discussions sur le salon Virtuality, je vous propose une petite réflexion sur les évolutions que j’ai pu y sentir en lien avec le concept de Metaverse. Je m’écarte évidemment de mon sujet de prédilection, la réalité augmentée, mais j’ai eu l’occasion de vous parler des professionnels du domaine exposants sur le salon sur le site de RA’pro

Carrefour arrive sur Sandbox … enfin bientôt …

Nous avons abordé plusieurs fois sur ce site de l’utilisation des technologies de communication à distance qu’elles soient immersives ou pas. Leur mise en place passe toujours par une évaluation des besoins (rien de très surprenant). L’arrivée du buzz du Metaverse, qu’on peut très précisément daté du 28 octobre 2021, a fait voler cette proposition de base en éclat dans de nombreux cas … En effet, aujourd’hui on peut traduire “nous sommes actifs dans le Metaverse” par “On a acheté un truc appelé terrain virtuel sur une plateforme, on ne sais pas quoi en faire n’y comment l’animer mais on est super contents”, avec la variante “On a pris des trucs qu’on a dans nos cartons et on en a fait des NeuFeuTeu qu’on vend à des gens qui ne comprennent pas plus que nous ce que c’est, mais on est content”. Je me contente d’un seul exemple par catégorie mais en fouillant un peu vous pouvez vous en faire tout un roman … 

En discutant avec les exposants de Virtuality j’ai pu constater que cette approche était encore très présente. On peut la qualifier de “technologie vers besoin” (T>B) en ce sens qu’on commence par mettre en place une outil offrant d’immenses possibilités puis on apprend au fil de l’eau ce qu’on peut en faire. Des outils comme Victoria VR ou Teemwew de Manzalab sont parfaits pour cette approche. La démarche peut sembler étrange, voire risquée, mais est finalement une forme d’agilité assez bien adaptée à la nature changeante du domaine. Pour l’utiliser avec succès, il convient cependant d’être une structure assez agile et de se préparer à un projet sur du long terme, comportant de nombreuses itérations d’ajustement. La question fondamentale de l’animation du lieu, pour le faire vivre et accélérer son acceptation, devient un sujet épineux qui demande des ressources mais sans proposer de « ROI » clairs. De même la définition du critères de succès doit être très souple puisque nous sommes en pleine expérimentation. Vous l’avez compris, oubliez les solutions achetées sur devis, mises en place rapidement pour lancer le communiqué de presse puis transmises à un service ou une personne qui n’en a rien à faire …

Une visite du lounge de JPMorgan sur Decentraland où j’ai eu la change de croiser un visiteur !

La seconde approche qui semble prendre de l’ampleur est l’exact opposée puisqu’ elle part d’un besoin exprimé pour aller vers un outil packagé, appelons-la “besoin vers technologie” (B>T). Sur Virtuality des entreprises comme Kwark Education ou WiXar adoptent cette approche en ciblant le marché de l’aide à la formation. Ici la mise en place est plus simple puisque le besoin est directement adressé et qu’il est donc possible de faire participer très efficacement les métiers dès le lancement du projet. Évidemment les métriques de succès sont également plus simples à définir. Notez que cette approche n’est pas complètement nouvelle puisque dans le secteur B2C et plus particulièrement le jeu c’est celle utilisée par Fortnite ou Roblox pour bâtir leur succès. Une fois le besoin satisfait, il est plus facile d’ajouter des fonctionnalités pour élargir le périmètre d’utilisation de l’outil. Par exemple, quand vous avez une plateforme proposant des formations, ajouter des liens entre les formations, des zones de discussions libres, des salles de réunions ou des showrooms ne pose pas de problème … et les utilisateurs sont déjà engagés. 

Le service de Kwark Education basé sur le moteur Teemwew de Manzalab

Loin de moi, l’idée d’affirmer qu’une approche est plus efficace que l’autre, cela dépend bien évidemment des acteurs, des besoins, des ressources disponibles, etc. 

Cependant, mon côté optimiste (et convaincu de l’utilité des technologies immersives quelque soit le nom qu’on leur donne) y voit un frisson de maturité pour l’évolution du Metaverse. C’est un bon signe pour passer la “hype” actuelle et éviter que le concept ne devienne hasbeen avant d’avoir atteint sa vitesse de croisière. Les remarques de Amy Web au dernier SXSW à ce sujet sont particulièrement intéressante.

Professionnels et utilisateurs des mondes virtuels, choisissez votre approche et surtout n’hésitez pas à expérimenter !

Alternative proteins explorer | AR true beliver (with facts) | Part-time Chief Metaverse Officer (#ItsAJoke)
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